Vendredi 17 février :
Les élèves de 1e et de terminale option théâtre, ainsi que les élèves de l'atelier danse assistent à la représentation de SALVES de Maguy Marin, au Manège de Reims , dans la cadre du Parcours Découverte financé par la Région Picardie.
Un des articles écrits par les élèves :
"Toujours en colère contre ceux
qui nous oppressent, Maguy Marin a le don de transformer sa colère en œuvres
lumineuses, salvatrices et souvent sujettes à polémiques.
Sur une scène en
chantier : quatre filles, trois garçons et quatre antiques magnétophones à
bandes.
Les appareils tournent et
crachent le feu d’un montage sonore qui entrechoque des voix illustres, des
fragments de dialogues de films, des bruits de la ville… Des flashes de
lumière, comme une rafale d’uppercuts visuels, évoquent la guerre, la colère,
l’absurdité d’un monde qui n’a rien retenu des horreurs passées. Les
personnages sont entraînés dans une course folle à un rythme d’enfer. De temps
à autre, un geste d’amour s’esquisse, une caresse passe sur une joue. Puis des
centaines d’images se bousculent à nouveau, mosaïques tour à tour dérangeantes
ou comiques. Rien ne s’installe, tout est en mouvement. Impossible de recoller
les morceaux de l’Histoire. L’amour a déserté l’époque.
Un spectacle d’où l’on ne
tirera aucune morale, aucun message,
uniquement pour laisser à chacun le moyen d’interpréter selon sa volonté,
n’assister qu’à une suite d’actions sans en saisir la portée, analyser chaque
geste et l’interpréter. Chaque geste mis en jeu devant 500 spectateurs donne
lieu à autant d’interprétations.
Un spectacle où l’on assiste à
un étonnant mélange de sons et de lumières, qui servent harmonieusement les
moindres faits et gestes des danseurs. Des
noirs nous interpellent, nous mettent dans l’attente du prochain rayon de
lumière, venant de droite, de gauche et traversant la scène en diagonale. Une
scène contenant plusieurs scènes,
construites pas les acteurs tout comme les hommes reconstruisent après les
guerres, d’une manière rythmée et très bien organisée.
Un spectacle qui reprend les règles
du répétitif, utilisé par Bach ou Reich en musique, elles se mêlent aujourd’hui
à d’autres arts et nous fait assister à une nouvelle danse.
Maximilien . TES1"
©Didier Grappe